dimanche 28 novembre 2010

Les buts de ce blog

Ce blog - encore maigrichon mais qui s'étoffera avec le temps si Dieu le veut - a trois buts principaux :

1/ éliminer les préjugés, idées fausses, mythes et mentalités qui paralysent, victimisent et infantilisent tant de musulmans ;

2/ Présenter aux musulmans les meilleurs outils du Développement Personnel et leur montrer comment s'en servir dans une optique islamique (et montrer la convergence Islam/Développement Personnel) ;

3/ Développer une philosophie islamique qui rendent les lecteurs musulmans plus efficaces, plus forts, plus riches, plus productifs et plus créatifs.

Vaste programme donc...

lundi 22 novembre 2010

Les pseudo-miracles des "possédés"

Voici comment un fervent croyant à la-possession-par-les-djinns dit sur les "possédés" :

"Un possédé parle une langue qu'il n'a jamais parlé, fait de la lévitation, et la pluspart du temps il ne se rappelle de rien, quand on lui raconte ce qu'il a fait, il est scié !"

Pour ce qui est de l'amnésie qui suit une transe, elle est tout à fait naturelle.

Beaucoup de personnes, après une séance d'hypnose, ne se souviennent de rien elles non plus.
Chaque fois que l'esprit se "dédouble", la période vécue dans cet état d'esprit second est mise entre parenthèse.
Donc, l'amnésie prouve simplement qu'il y a eu transe.

Pour ce qui est des "langues jamais parlées", de quelles langues s'agit-il ? De portugais ? De chinois ?... Non bien sûr. Il ne s'agit pas de langue ("Système de signes vocaux et/ou graphiques, conventionnels, utilisé par un groupe d'individus pour l'expression du mental et la communication") mais juste de charabia incompréhensible.

Pour parler de langue, il faudrait prouver qu'un groupe d'individus utilise cette langue et se comprend dans cette langue... Démonstration qui n'a jamais été faite, et pour cause !

Donc :

- L'amnésie s'explique par la transe ;
- La "langue" jamais parlée n'est pas une langue mais une succession de syllabes dénuées de sens.

Passons à la lévitation.

La lévitation est un tour de magie pratiqué par David Coperfield et d'autres illusionnistes du même acabit. Si vraiment un "possédé" lévite, c'est qu'il a bien étudié l'illusionnisme et qu'il participe à une petite mise en scène visant à impressionner les spectateurs.

Les bouddhistes ne se privent pas de faire "léviter" certains de leurs adeptes pour convaincre des néophytes d'entrer dans leurs ordres, en leur faisant miroiter l'espoir que eux aussi, un jour, ils sauront comment flotter en l'air...

Mais c'est très vilain, de mentir.

Au fait, comment font les bouddhistes pour léviter ?

Ils adoptent une position inconfortable, jambes croisées, en équilibre sur un seul pied. Leur robe orange, qui cache le pied qui les supporte, la pénombre et la distance font le reste... Bien sûr, le naïf spectateur n'a pas le droit d'approcher de trop près.

On attend toujours de voir léviter quelqu'un (bouddhiste ou possédé) en plein soleil.
On attend toujours l'occasion d'observer un "lévitant" de près.

Le mensonge aime la pénombre.

Pourquoi les exorcismes n'ont-ils jamais lieu dans la nature, à midi, avec le chant des petits oiseaux pour détendre l'atmosphère ?...

Parce que l'échafaudage d'illusions, de mensonges et de mise en scène théâtrale qui permet à un "exorcisme" de se dérouler perdrait beaucoup de sa crédibilité dans cet environnement naturel et lumineux.

dimanche 21 novembre 2010

Bonne et mauvaise foi

Il y a deux manières de lire et d'étudier le Coran et la Sounna.

La première consiste à y chercher une guidance - c'est-à-dire des exhortations et des exemples qui permettent de savoir quoi croire et faire dans sa vie quotidienne (et au fond, la vie sur terre n'est jamais autre chose que quotidienne : elle est composée d'un jour puis un jour puis un jour, etc.)

La seconde consiste à y chercher des arguments en faveur de ce dont on est déjà fermement convaincu pour des raisons qui n'ont rien à voir avec Dieu, ni avec Son message et Son messager.

Dans ce deuxième cas, on se tourne vers le Coran et la Sounna pour chercher une excuse, une légitimation, une confirmation de ce qu'on veut croire, dire et faire. Si on ne trouve rien, alors on se tourne vers des "savants" accommodants qui ont assaisonné à leur sauce le Coran et la Sounna.

Prenons un exemple concret et précis.

Un(e) musulman(e) est locataire en France.
Il en a assez de payer un loyer - cher - pour son appartement. Il n'a pas assez de cash pour acheter son appartement sans faire d'emprunt. Il est fortement tenté de faire un emprunt pour acheter son appartement. Mais voilà : l'Islam autorise-t-il cela ?

Telle est la question.

Si le musulman suit la première route, qui est celle de la bonne foi, il relit le Coran et la Sounna, comprend (car c'est parfaitement clair) que c'est strictement interdit de faire des emprunts avec intérêt, et se résigne à rester locataire, ou cherche à devenir suffisamment riche pour acheter son appartement cash.

Il n'est peut-être pas ravi, mais il obéit, parce que depuis le début, il cherchait la vérité, et il cherchait à faire ce qui plaît à Dieu, même si ça ne l'enchante pas. Il sait que la vie est un test, et que c'est typiquement dans ce genre de circonstance qu'il est testé. Il veut gagner son test, il suit donc sa raison et sa bonne foi  - qui lui disent que les emprunts sont interdits - plutôt que ses passions - qui lui chuchotent "fais ce que tu veux !"

Mais si le musulman suit la seconde route, qui est celle de la mauvaise foi, autrement dit celle de l'hypocrisie, il relira le Coran et la Sounna en cherchant un signe, même imperceptible, qui va dans son sens. Il ne cherche pas la vérité, il cherche seulement une autorisation de faire des emprunt avec intérêts.

Dépité, il s'aperçoit qu'il n'y a aucun moyen de tirer le Coran et la Sounna dans ce sens, même avec toute la mauvaise foi du monde...

Alors il se tourne vers les savants : y en-a-t-il un qui a autorisé ce que Dieu a interdit ?

Quand il en trouve un (et il finit toujours par en trouver un), il est tout content !

ça y est, il peut faire son emprunt... en s'abritant derrière l'autorité du "savant" qui rend licite ce que Dieu et Son Messager, que la paix et la bénédiction soient sur lui, ont rendu illicite.

Il a gagné...

Croit-il.

Car il a perdu.

Dieu connaît les secrets des coeurs. Dieu sait ceux qui se trompent de bonne foi et ceux qui s'égarent eux-mêmes, parce qu'ils veulent suivre leurs passions.

Au Jour du Jugement Dernier, dire "j'ai suivi l'avis de tel savant !" ne sera d'aucune utilité. Car, dans cette vie, nous avions une tête, le Coran et la Sounna. C'était à nous de bien réfléchir, et de suivre les savants dans ce qu'ils disent de juste, pas dans ce qu'ils disent de faux. C'était à nous d'être de bonne foi. C'était à nous d'être honnêtes avec nous-mêmes, et de faire la part entre ce que désire notre âme, et ce que dit Dieu et Son messager, sur lui la grâce et la paix.

Dans la sourate 14, il y a un verset qui, à mon avis, ne s'applique pas seulement aux mécréants, mais aussi à ce type de personnes qui se disent musulmans, mais qui ne cherchent les avis des savants que pour trouver une légitimation religieuse à leurs propres choix déviants :

Et tous comparaîtront devant Dieu. Puis, les faibles diront à ceux qui s'enflaient d'orgueil : "Nous étions bien vos suiveurs. Pouvez-vous nous être de quelque utilité contre le châtiment de Dieu ?" - Alors, les autres diront : "Si Dieu nous avait guidés nous vous aurions certainement guidées. Il est indifférent pour nous plaindre ou d'endurer; nous n'avons pas d'échappatoire". (14, 21) 

Quand on cherche un "savant" pour légitimer sa mauvaise foi et ses mauvais choix, on est comme ces faibles qui suivent les autres, croyant que parce qu'ils les suivent comme des moutons, ce seront leurs chefs (leur berger) qui prendront la responsabilité de leur faute devant Dieu.

Mais ce verset 21 montre bien que ça ne marche pas comme ça.

Personne ne pourra s'excuser d'avoir fait un mauvais choix et désobéi à Dieu en disant : "Mais, Seigneur, j'ai suivi l'avis de tel savant ! Si j'ai fait un emprunt avec intérêt pour acheter ma maison, je ne l'ai fait que parce que tel Ouléma l'a dit !"

Le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) a dit : « L’obéissance se limite dans le bien ».

Il a dit aussi : « Point d’obéissance à une créature dans la désobéissance au Créateur ».


‘Adiy ibn Hâtem [2] a dit : « je me suis dirigé vers le prophète en portant une croix autour du cou, il me dit alors : ô ‘Adiy ibn Hâtem ! retire cette amulette de ton cou !
Lorsque je suis arrivé devant lui, je l’ai entendu réciter : « Ils ont pris leur moines et leurs rabbins comme divinité en dehors de Dieu ».
Je lui est dit : Ô Messager de Dieu ! Nous ne les prenions pas comme divinité en dehors de Dieu !
Il dit : bien sûr que Si ! Ne vous autorisaient-ils pas ce que Dieu avait interdit, et vous les suiviez dans celas, et vice et versa ?
Je répondis : oui !
Il dit : Et bien, c’est en cela votre adoration !



Tous les musulmans qui préfèrent suivre l'avis d'un savant plutôt que la parole de Dieu et de Son messager sont dans ce cas : ils prennent leurs oulémas comme divinité en dehors de Dieu.

Et quand ils le font, c'est souvent parce qu'ils ont déjà pris leurs passions comme divinités en dehors de Dieu...

C'était un exemple.
L'exemple de l'emprunt avec intérêt.

Prenons maintenant l'exemple de la possession par les djinns.

Ni Dieu, ni Son messager n'ont jamais dit, ni suggéré, ni impliqué, ni insinué qu'elle était possible.

Mais (me direz-vous peut-être) cela ne la rend pas impossible ! Après tout, Dieu ne parle pas non plus des pingouins du pôle Nord, et pourtant les pingouins existent...

Certes, Dieu n'aborde pas tous les sujets.

Mais si l'on peut très bien comprendre qu'Il ne parle pas des pingouins (sujet anecdotique), on comprend déjà beaucoup moins bien qu'Il ne parle pas de la possession par les djinns, sujet très important qui nous concerne tous - si elle existe...  Si la possession par les djinns était une réalité, il aurait été logique que Dieu et Son messager en parle. Ils n'en parlent pas.

Mais il y a plus.

Dieu et Son messager ne parlent pas de la possession par les djinns, et inversement, Dieu et Son messager affirment ce qui est incompatible avec la théorie de la possession par les djinns.

Car Dieu et Son messager insistent sur notre responsabilité.
Nous sommes responsables de nos actes.
Personne d'autre n'est responsable à notre place.

Or si un djinn pouvait nous posséder, nous ne serions pas responsables de nos actes durant le temps que dure cette possession, et les anges ne marqueraient alors ni nos paroles, ni nos actes.

Ni Dieu, ni Son messager n'ont jamais dit : "vous êtes responsable - sauf quand vous êtes possédé par un djinn." Nous sommes toujours responsables (sauf les enfants, les dormeurs et les fous).

Si nous sommes toujours responsables, nous ne sommes jamais possédés, car personne ne peut être tenu pour responsable de ce qui n'est pas à en son pouvoir.

Pour revenir sur cette notion de "possession"...

C'est le fait "d'avoir à soi, de disposer en maître de (quelque chose) et pouvoir en tirer profit et jouissance."

Etre possédé par un djinn, c'est avoir un djinn pour maître.
Il n'y a pas d'autre façon de le comprendre.

Avoir un djinn diabolique pour maître, est-ce compatible avec le fait d'être musulman ?
Je ne crois pas.
Mais comme Dieu est juste, la possession est impossible.
Donc ceux qui prennent un djinn pour maître (il y en a) l'ont suivi : ils ont choisi d'obéir à ce djinn...

 Il est vrai que certains individus d’entre les hommes avaient cherché refuge auprès de quelques individus parmi les djinns. Mais cela ne fit qu’accentuer leur détresse. 

"Chercher refuge" est un acte volontaire.
Il n'y a pas de possession par les djinns, au sens où un djinn qui n'aurait pas été invité ferait soudain un "putsch" et prendrait le pouvoir.
Il y a des gens qui se soumettent volontairement à des djinns, en espérant que ces djinns vont les aider... mais cela ne fait qu'accentuer leur détresse.
Autrement dit, il y a des gens qui se tournent vers le diable et ses alliés pour leur demander de l'aide.
Rien à voir, donc, avec le pseudo-possédé innocent, victime d'un méchant djinn qu'il n'a jamais invité...

Toute "possession" par un djinn est consentie et voulue par le "possédé".
Il n'y a pas de possession par les djinns.
Il y a seulement des soumissions à des djinns.

Les choses sont très claires.

Et les phénomènes que l'on constate chez les soi-disant "possédés" s'expliquent par de tous autres facteurs que la possession, qui est un mythe, une fiction, un hoax, une intox !

Mais encore faut-il être de bonne foi pour le reconnaître...

Encore faut-il chercher la vérité, et pas des justifications à ce que nous dicte nos passions.

C'est le Diable qui nous chuchote : "Tu n'as aucun pouvoir... Ce n'est pas toi qui pense ça, dit ça, fait ça... C'est le djinn qui te contrôle... Je suis le plus fort... Tu n'es qu'une marionnette... Va demander à un exorciste de te libérer du méchant djinn, car toi, tu ne peux rien sur ta propre vie... Remets ton sort entre ses mains, lui seul (l'exorciste) peut te sauver."

Et c'est encore le Diable qui chuchote à l'exorciste : "Cet homme est possédé... Fais sortir le djinn à grands coups... Sert lui la gorge jusqu'à ce que le djinn sorte..."

Et quand le pauvre "possédé" rend l'âme étranglé par l'exorciste, le Diable ricane ! Il a gagné... Il a réussi à éliminer un musulman et à en changer un autre en assassin... tout ça parce que ces musulmans ne réfléchissent pas, tout ça parce qu'ils écoutent leurs passions plutôt que leur raison, tout ça parce qu'ils préfèrent croire à l'irresponsabilité de l'homme (théorie diabolique) plutôt qu'à sa responsabilité (vérité).

samedi 20 novembre 2010

Le malentendu sur "Satan circule dans l'homme comme circule le sang"

Les partisans de la possession mettent souvent en avant un hadith authentique où le Prophète (saw) a dit :
"Satan circule dans l'homme comme circule le sang".

Ce n'est pas d'ailleurs le seul verset qui va dans ce sens...

Dans un autre hadith, le Diable se promène dans Adam avant que celui-ci ne prenne vie.
On sait aussi que Satan verse ses suggestions dans les coeurs en y glissant son nez.
Bref, Satan circule sans problème dans les êtres humains.

Mais le fait qu'il passe ne lui donne pas le pouvoir. 
Quand un touriste visite la tour Eiffel, il n'en devient pas pour autant le propriétaire.
il faut faire la différence entre "entrée" et "possession".

Beaucoup de magazins sont marqués "entrée libre". On peut y entrer comme on veut. ça ne fait pas de chaque curieux qui y entre le propriétaire du magazin...

La notion de "possession" comme son nom l'indique implique une appropriation : le djinn prendrait le contrôle, ce serait lui qui tiendrait les manettes. Bref, il serait le chef.

Ce dont le Prophète (saw) parle n'a rien à voir... Quand le Diable circule dans l'homme comme circule le sang, tout ce qu'il fait et tout ce qu'il peut faire, c'est chuchoter ses idées malsaines. Rien de plus.

Aucun hadith authentique n'affirme ni directement, ni indirectement que la possession est possible.

La possession par les djinns est une croyance préislamique. C'est aussi une croyance judaïque et chrétienne. Ce n'est pas une croyance islamique. Cette idée de possession est en contradiction avec les principes mêmes de l'Islam : comment, si pour se faire squatter et contrôler par un djinn, il suffisait qu'un djinn le décide, serions-nous responsables de nos actes ?

Par définition, on est responsable que de ce qui dépend de nous...

Autre contradiction : si la possession était possible, pourquoi ne serions-nous pas tous possédés ? Qu'est-ce qui empêcherait les méchants djinns de prendre notre contrôle pour nous faire nous suicider ou nous trucider en masse ? Qu'est-ce qui les retient ? Leur bonté foncière ?...

Il faut comprendre qu'il n'y a rien entre "la possession est un mythe, elle est impossible" et "la possession est une réalité".

Si elle était une réalité, nous ne serions pas responsables de nos actes et nous serions tous possédés...
Mais elle est un mythe, nous sommes responsables de nos actes et personne n'est possédé.

Ceci dit, quelqu'un qui écoute attentivement le Diable et lui obéit servilement peut avoir l'impression d'être sa marionnette. Et en effet, il devient sa marionnette. Mais c'est son CHOIX. Même s'il dit "je n'ai pas le choix".

Des tas de gens se font manipulés et dirigés par d'autres personnes... on peut aussi se faire manipuler par des djinns (et il n'y a pas grande différence entre les deux types de manipulation), mais c'est à condition de les laisser faire, de leur donner le volant.

samedi 13 novembre 2010

Manque de logique

La logique est une faculté naturelle chez l'être humain, mais on peut très bien voir la se perdre et s'atrophier sous certaines croyances erronées qui la sabotent... ou simplement parce qu'on ne fait aucun effort pour s'en servir correctement.

Beaucoup de musulmans raisonnent mal. Ils raisonnent trop vite, sans faire preuve de rigueur. Bref, ils ne font preuve que de peu, ou de pas, de logique.

Quand les individus qui composent une communauté raisonnent mal, que peut-on espérer pour cette communauté ? Toutes les promesses de Dieu aux croyants sont des promesses faites à des gens qui réfléchissent. Sous-entendu : qui réfléchissent bien. Si les croyants se mettent à dérailler, à enfiler sophisme sur sophisme, la promesse de Dieu ne les concerne plus, et il ne faut pas s'étonner qu'Il leur refuse ce qu'Il avait promis "aux gens qui réfléchissent".

Ces considérations étant très générales, passons tout de suite à un exemple...

Certains musulmans argumentent en faveur de la possession par les djinns en se servant de ce verset :

34:46: Dis: ‹Je vous exhorte seulement à une chose: que pour Dieu vous vous leviez, par deux ou isolément, et qu'ensuite vous réfléchissiez. Votre compagnon (Muhammad) n'est nullement un possédé : il n'est pour vous qu'un avertisseur annonçant un dur châtiment›.  

Parce que Dieu a dit "Votre compagnon n'est nullement un possédé" ils en "déduisent" (en réalité ce n'est pas une déduction) que la possession est une réalité !

Est-ce logique ? ça ne l'est pas !

Certes, certains énoncés présupposent certains faits...

Par exemple dire "Paul a arrêté de fumer" présuppose que Paul fumait avant. Ou "les féministes sont comme les femmes, mais encore plus méchantes" présuppose que les femmes sont méchantes. Ou "Pourquoi avez-vous tué votre voisin  ?" est une question qui présuppose que l'interlocuteur a tué son voisin. Ou "Comment fais-tu pour faire des tartes aussi délicieuses ?" présuppose que l'interlocuteur, ou l'interlocutrice fait des tartes délicieuses.

Mais un énoncé tel que "ce A n'est pas un B" (Votre compagnon n'est pas un possédé, cette maison n'est pas un oiseau, ou ce chat n'est pas un chien, ou ce cygne n'est pas une poule, ou cet objet volant non identité n'est pas un vaisseau d'extraterrestre) ne présuppose rien - sauf bien sûr qu'il existe un "A".

Il existe une maison.
Il existe un chat.
Il existe un cygne.
Il existe un objet volant non identifié.
Et bien sûr, "votre compagnon" existe.

La seule information supplémentaire que l'on peut tirer de "ce A n'est pas un B", c'est que certaines personnes croient, affirment que ce A est un B.

Certains s'imaginent que cette maison est un oiseau, que ce chat est un chien, ou que ce cygne est une poule. Ils se l'imaginent... et ils ont tort.

Et c'est pour réfuter leur croyance erronée qu'on affirme : "Ce A n'est pas un B". La négation sert à cela : à contredire un énoncé précédent, qui peut rester sous-entendu.

Pour que ce soit plus clair, passons par un exemple...

Imaginons un dialogue entre deux touristes qui se promènent au bord du Loch Ness :
Soudain, l'un dit à l'autre :
- Là ! Regarde ! C'est le monstre du Loch Ness !
L'autre répond :
- Non. Ce n'est pas le monstre du Loch Ness. C'est une otarie.

Est-ce que cette phrase "Ce n'est pas le monstre du Loch Ness. C'est une otarie" dans la bouche du deuxième touriste, implique que ce deuxième touriste est convaincu, persuadé, sûr que le monstre du Loch Ness existe ?... Pas du tout.

Peut-être que le deuxième touriste croit à l'existence du monstre du Loch Ness.
Et peut-être qu'il n'y croit pas.

Ou imaginons le même dialogue entre deux marins.
- J'en suis sûr ! C'était une sirène !
- Ce que tu as vu, ce n'était pas une sirène, répond l'autre. C'était un dauphin.
A partir de ce dialogue, peut-on affirmer que le marin numéro deux croit à l'existence des sirènes ? On ne le peut pas.

Peut-être que deuxième marin croit à l'existence des sirènes...
Et peut-être que le deuxième marin ne croit pas à l'existence des sirènes.

Le fait que Dieu dise dans le Coran "Votre compagnon n'est nullement un possédé" n'implique donc absolument pas que la possession soit une réalité. Ce verset ne présuppose rien ni pour, ni contre l'existence des possédés. C'est un verset qu'on ne peut utiliser ni pour, ni contre la thèse de la possession par les djinns.

jeudi 11 novembre 2010

A quoi reconnait-on les vrais savants ?

Peut-on faire la différence entre un vrai savant et un faux savant en examinant son parcours d'étudiant : où il a acquis son savoir ? auprès de quels maîtres ? en combien d'années ? à quelle(s) université(s) ? Quels diplômes a-t-il ?...

Beaucoup de gens - y compris beaucoup de musulmans - croient que le savoir, et le savant, sont repérables grâce aux diplômes, et à d'autres critères du même genre.

Mais comme disait je ne sais plus qui, ne me dit combien de livres tu as lu, ni quels diplômes tu récolté, montre-moi plutôt le profit que tu as tiré de ces livres et la sagesse dont ces diplômes sont sensés être la preuve...

Je sais que c'est difficile à comprendre, ou difficile à croire, mais ni un diplôme, ni le fait d'avoir suivi les enseignements de tel ou tel, ne sont une preuve de quoi que ce soit.

Bien sûr, le savoir ne tombe pas du ciel... il faut le chercher. Mais il n'y a pas un lieu ou un parcours qui en garantisse l'acquisition. Car même avec les mêmes meilleurs maîtres du monde, et l'enseignement le plus excellent de l'univers, ce qui sera le plus déterminant, au final, c'est l'étudiant lui-même.

Je prends un exemple terre-à-terre.

Pour savoir si quelqu'un sait parler Arabe, on n'a pas besoin de savoir s'il l'a étudié avec telle ou telle méthode, s'il a suivi des cours ou s'il l'a appris tout seul avec un logiciel, s'il lui a fallu cinq ans ou vingt ans... Non, pour savoir si quelqu'un sait parler Arabe, il n'y a qu'un moyen : lui parler en Arabe et voir s'il répond dans cette langue.

En termes de savoir et de sagesse, ce ne sont pas les moyens qui comptent (comment a-t-on compris ceci ou cela, appris ceci ou cela) mais le résultat : que sait-on ? Qu'a-t-on compris ? Qu'est-on capable d'expliquer aux autres ? D'appliquer dans sa propre vie ?

On ne reconnait pas les savants à leurs diplômes... à l'université par où ils sont passés... les savants peuvent être sans diplômes, ils peuvent avoir appris dans les livres sans maître en chair et en os. D'ailleurs quelle différence ? Un auteur qu'on lit et un relit est un maître, est un enseignant. On n'a pas besoin d'entendre avec ses oreilles pour lire avec ses yeux et comprendre avec son coeur...

- J'ouvre une parenthèse. Il y a des hadiths qui suggère que la science ne s'acquière que par l'oral.
Ce sont : Le Messager de Dieu saws a dit : « Celui pour qui Dieu veut le bien, Il lui facilite l'apprentissage de la religion, certes la science de la religion est par transmission orale ». [rapporté par Al-Boukhary] Le Prophète saws a dit : « Ô gens, apprenez. Certes, la science vient par l'apprentissage et la science de la religion par transmission orale." [Rapporté par At-Tabarany]

Ceci dit, il faut peut-être remettre les choses en contexte : à l'époque du Prophète, la science de la religion ne pouvait effectivement s'apprendre que par transmission orale. Mais supposons maintenant que nous soyons à la fin des temps, que tous les grands savants soient morts, et qu'ils ne restent plus que des pseudo-savants : la seule solution pour apprendre la science serait alors de passer par les livres.

Je ne dis pas que nous sommes dans cette situation, quoi qu'on n'en est peut-être pas loin, mais il devrait être évident qu'un bon livre en papier vaut mieux qu'un mauvais maître en chair et en os, et que les hadiths précédents doivent être lus et compris à la lumière de cette évidence issue du pur bon sens. -

Mais alors, à quoi reconnaît-on les savants ?

On les reconnaît à leurs effets.

Si, après l'avoir lu ou entendu, vous vous sentez plus fort... plus lucide... si vous comprenez ce que vous ne compreniez pas avant... si certains de vos problèmes vous paraissent plus simples... si vous avez des réponses satisfaisantes et apaisantes à certaines de vos questions... si vous avez de nouvelles questions plus intéressantes et plus larges que celles que vous aviez avant... si votre foi est renforcée... si vous vous sentez disposé à agir... alors il y a de fortes chances que vous ayez rencontré un vrai savant.

Si, après l'avoir lu ou entendu, vous vous sentez plus confus, plus embrouillé... ou plus dur... ou plus fragile... ou plus mou et plus découragé... ou plus agressif... si vous vous sentez étouffé, écrasé, brimé... ou si vous vous sentez grisé d'orgueil et de vanité... Si vous avez échangé vos anciennes questions contre d'autres, plus étriquées, plus mesquines... si votre foi est affaiblie... si vous vous sentez disposé à vous croiser les bras... alors il y a de fortes chances que vous ayez rencontré un faux savant.

Pour apprendre à distinguer les vrais savants des faux, il faut donc se mettre à l'écoute de soi-même lorsqu'on les écoute ou qu'on les lit. Et se poser sans relâche les questions suivantes :

Ce que je suis en train de lire, est-ce logique ?
Y a-t-il une faille quelque part, et si oui, où ?
Ce que je lis, ça mène où ?
Si je crois à ce que je suis en train de lire, à quoi suis-je conduit à croire d'autre ?

Est-ce cohérent avec le Coran ?
Est-ce cohérent avec la Sounna ?
Est-ce que ça me permet de mieux comprendre le Coran ?
De mieux comprendre la Sounna ?

Est-ce que l'auteur me méprise, moi le lecteur, ou me respecte ?
(Un auteur méprisant n'est pas une bonne fréquentation, quelle que soit son érudition.)
Est-ce que l'auteur respecte mon intelligence de lecteur, ou fait-il passer implicitement le message "CROYEZ-MOI  SANS REFLECHIR, FAUT PAS REFLECHIR" ? 

Qui sont les savants ?

On est toujours l'ignorant de quelqu'un... et le savant de quelqu'un d'autre. Telle personne qui se considère comme "nulle en informatique" paraît très câlée à telle autre, qui n'est même pas capable d'allumer un ordinateur... Il y a tant de degrés dans la science qu'on trouve toujours plus savant et plus ignorant que soi.

En Islam, nous sommes sensés tirer parti de la science des savants.

Mais qui sont les savants ?

Sur quels critères fait-on la différence entre le VRAI savant (qui apporte lumière, connaissance, force et réconfort à ceux qui l'étudient) et le FAUX savant (qui est peut-être érudit, mais qui porte ses connaissances comme l'âne porte les livres, pour reprendre une comparaison que Dieu emploie dans le Coran ?...)

Car personne ne prétend que tous ceux qui écrivent des livres sont des savants...

Il y a donc bien deux catégories : les vrais savants et les faux.

A quoi reconnait-on les vrais savants ?

Tout d'abord, j'aimerais bien qu'on dépasse un peu les clichés physiques... Un savant n'est pas forcément de sexe masculin. Bon, actuellement, la plupart qui sont reconnus comme tels sont des hommes, mais il n'y a absolument rien dans la nature féminine qui empêche une femme de devenir un savant (Ou une savante). Ou une intellectuelle. La logique féminine est la même logique que la logique masculine.

Dans les premiers temps de l'Islam, beaucoup de grands savants étaient des femmes.
A commencer par Aïcha, que Dieu soit satisfait d'elle.

Et depuis, la nature féminine n'a pas changé (la théorie de l'évolution n'est qu'un mythe)... un savant peut donc très bien être une femme, même si dans les faits actuellement, ce genre-là ne court pas les rues. Mais les vrais savants hommes non plus, de toute façon.

Petite aparté :  les mots "savant", "sage", "intellectuel" sont plus ou moins interchangeables. Inutile de se fixer sur un seul : ils signifient tous plus ou moins la même chose.

Autre critère physique à évacuer : un savant n'est pas forcément barbu.
Oui, la barbe fait parti de la sounna, mais le fait de ne pas porter la barbe pour des raisons X ou Y (qui peuvent être d'excellentes raisons) n'implique rien quant à l'appartenance d'une personne à la catégorie "savants".

Donc... un savant peut être un homme, ou une femme... un savant peut porter la barbe, ou ne pas porter la barbe...

Et pour continuer sur les critères physiques, un savant peut être maigre comme il peut être gros.

C'est peut-être complètement évident pour tous, mais je tiens à le dire, car certaines réunions de savants donne un peu l'impression qu'il y a un poids minimum à atteindre avant d'en devenir un.

Mais tout cela ne nous dit pas à quoi nous pouvons reconnaître un savant... Au contraire, ça nous montre que le savant ne se reconnaît pas à l'oeil nu, qu'aucun critère physique évident ne permet de savoir si nous avons affaire à un savant ou à un ignorant.

Et le costume ?
Y a-t-il une tenue à laquelle on peut reconnaître le savant ?

Non.
Un savant peut être habillé de mille et une manière différentes... il peut être en costume cravate, en costume arabe traditionnel, et (tout est possible) il peut même porter le costume traditionnel bavarois.

La science ne se reflète pas sur les habits.

Certains savants sont mal habillés... d'autres bien habillés. Certains savants sont habillés comme des ministres... d'autres comme des bédouins. Et certains savants sont habillés comme des as de pique.

La science n'a rien à voir avec la tenue vestimentaire (à condition qu'elle soit décente, bien sûr!)

"ça me dépasse" et "ça te dépasse"

Combien de fois ai-je lu, et avez-vous lu, sur des forums musulmans ces petites phrases-là ?

"ça me dépasse"
et : "ça te dépasse".

Contexte : n'importe quel point de religion, ou presque.

Beaucoup de musulmans semblent convaincus qu'en disant "ça me dépasse" (sous-entendu : "je laisse ça aux savants, moi je ne suis qu'un pôv' ignare limité dont le cerveau ne peut pas aller à ces hauteurs-là") ils prouvent quelque chose en leur faveur...

Je ne vois pas très bien quoi.

Peut-être n'ont-ils pas bien saisi la fonction des savants.
La raison de leur présence sur cette terre.

Est-ce que, si leur fils ou leur fille revenait de l'école en disant "le prof a parlé de ça, ça et ça... mais je n'ai rien compris et j'aurai 0/20 au contrôle, parce que ça me dépasse" ils féliciteraient leur progéniture ? "Bravo fiston ! Tu avoues tes limites, tu confesses ton incapacité, c'est bien... tu es un bon petit musulman !"

Et inversement, pourquoi tant de musulmans éprouvent-ils le besoin de dire "ça te dépasse" à d'autres musulmans ? Sous-entendu : laisse tomber le sujet, cherche pas à comprendre, laisse ça aux savants, t'es trop bête/ignorant pour comprendre...

Est-ce que, si leur fils ou leur fille revenait de l'école en disant "le prof nous a dit que nous ne pouvions rien comprendre à son cours, parce que ça nous dépasse" ils iraient remercier le prof en question pour son excellente pédagogie ?

Le savoir et les savants n'ont pas été envoyé sur cette terre pour que nous disions "ça me dépasse" et que nous mettions nos neurones sur off, ni pour nous disions aux autres de mettre leur cerveau en mode "veille" ou de l'éteindre.

Le savoir et les savants ont été envoyé pour que nous apprenions et comprenions tout ce que nous devons apprendre et comprendre. Autrement dit, le savoir et les savant ont été envoyé pour que nous allumions nos neurones.

Quand on se sent dépassé, et si réellement on se sent dépassé, la bonne attitude consiste à dire : "je ne comprends pas" ou "ce n'est pas clair" ou "j'ai besoin d'explications supplémentaires" ou "pourquoi... ?"

Pas de lâcher le morceau en faisant preuve d'une pseudo-humilité intellectuelle qui n'a, en réalité, rien à voir avec l'humilité et tout à voir avec la paresse, la faiblesse et le manque de courage...

Dieu dit dans le Coran :

Ne réfléchissez-vous pas ?
Ainsi exposons-Nous les preuves pour des gens qui réfléchissent.

Il dit aussi :

Vous réfléchissez peu !

Et ce n'est pas un compliment.

Dire à quelqu'un "ça te dépasse" ou se dire à soi-même "ça me dépasse", c'est décourager l'autre ou soi-même de réfléchir.

Tout le monde n'a pas envie de réfléchir sur tous les sujets, mais si un sujet vous intéresse, ne vous dites jamais, jamais, "ça me dépasse", dites-vous plutôt : "J'ai une tête ; un cerveau parfaitement opérationnel ; si je ne comprends pas, soit je manque d'informations, soit je n'ai pas suffisamment réfléchi au sujet, soit ce n'est pas clair, soit il y a une faille quelque part." 

Bref, respectez votre intelligence !

Les musulmans d'aujourd'hui et la peur

Il y a, bien sûr, la peur des musulmans, au sens où les médias construisent d'eux (de nous) une image caricaturale et fantasmée... L'islamophobie est une réalité.

Mais il y a aussi les peurs des musulmans, c'est-à-dire leurs craintes.

De quoi les musulmans ont-ils peur ?

Ils ont peur de dévier.

Et malheureusement, ce n'est pas la même chose que de craindre Dieu.
Pourquoi n'est-ce pas la même chose ?

D'abord, parce que la crainte de dévier présuppose qu'on est déjà parfaitement bien guidé... qu'on n'a pas besoin de chercher et trouver sa route, qu'on est déjà sur les bons rails.

Et si c'est vrai à un certain niveau (par définition, les musulmans connaissent la vérité et y croient), ce n'est pas forcément vrai à tous les niveaux. Il y a mille et une manière de s'égarer, autrement dit, il y a une mille et une manière d'être déjà égaré. Même quand on est musulman, qu'on lit le Coran et qu'on fait ses cinq prières par jour, on peut être dans l'erreur sur une multitude de sujets qui peuvent être importants.

Quand on craint Dieu, on a peur de dévier, mais tout aussi peur de ne pas être actuellement sur la bonne route : autrement dit, on ne se méfie pas seulement du nouveau, on se méfie aussi du connu.

Quand on craint de dévier, on part du principe que le seul risque que l'on court, c'est de perdre ce qu'on a - alors que peut-être, le risque que l'on court en gardant ce que l'on a et en continuant imperturbablement dans la même direction est encore plus grand... mais on n'envisage même pas cette hypothèse.

(Je ne parle pas des piliers de la foi, par définition ce sont des piliers ; je parle de sujets moins essentiels mais importants quand même.)

La peur de dévier est paralysante ; elle conduit à creuser et recreuser le même sillon sans jamais regarder à droite ou à gauche, sans jamais envisager les choses sous un autre angle.

La crainte de Dieu n'est pas paralysante - c'est elle qui nous permet, quand nous sommes fortement tentés par le Mal, d'y résister. Mais c'est aussi elle qui nous pousse à agir, quand nous serions tenté de rester immobile, parce que rester immobile, c'est plus facile...

La crainte de Dieu - et l'espoir de sa récompense - nous fait nous lever tous les matins à l'aube. Elle nous met en mouvement.

La peur de dévier conduit à dire "non" à tout ce qui est nouveau, inhabituel, différent de ce qu'on connaît déjà...

La peur de dévier n'est que le masque dont se pare notre frilosité.
Autrement dit, la peur de dévier ce n'est, au fond, rien de plus que la peur de ce qui est différent... étrange, inhabituel, pas-comme-nous, bizarre.

Les islamophobes construisent une image fantasmée des musulmans pour en faire leur Autre absolu. Et de cet Autre, ils ont peur.

Les musulmans ont aussi peur de ce qui est différent d'eux... mais ils craignent la petite différence, pas la grande. Ils craignent les-musulmans-qui-les-feraient-dévier. Et à quoi les reconnaissent-ils, ces musulmans qui-les-feraient-dévier ? Ils les reconnaissent à leur allure pas complètement familière, à leur façon de dire et de faire pas complètement copie-carbone de ce qu'ils connaissent déjà.

Nous avons tous une "zone de confort". Qui n'est pas toujours confortable, d'ailleurs. Disons une "zone familière". Dès que nous sortons de cette zone familière, dans notre cerveau notre système réticulaire sonne l'alerte et nous avons peur.

Mais pour grandir, progresser... d'une manière ou d'une autre il faut sortir de sa zone familière.

Dieu ne change pas l'état d'un peuple, tant que ce peuple ne change pas son for intérieur. (Sourate 13, verset 11) 

Qu'est-ce que le for intérieur ?
Le for intérieur est le lieu de nos croyances, de nos pensées, de nos émotions - y compris la peur.

La communauté musulmane ne connaîtra pas un meilleur sort que celui qu'elle connaît actuellement tant que les individus qui la composent (vous, moi) ne changeront pas ce qu'il y a en eux-mêmes, c'est-à-dire ne changeront pas leurs croyances, leurs pensées et leurs émotions.

Et la première chose à faire, c'est peut-être de supprimer cette peur de dévier qui rend tant de musulmans craintifs comme des lapins pour la remplacer par la crainte de Dieu, qui a rendu tant de musulman(e)s forts et courageux...


Ici, un bon article sur le verset "Dieu ne change pas l'état d'un peuple, tant que ce peuple ne change pas son for intérieur".

mercredi 10 novembre 2010

Hommage à ceux qui délivrent le Message

Je rends ici hommage à tous les musulmans et musulmanes, qui, depuis le Prophète, sur lui la grâce et la paix, ont délivré le message de l'Islam...

Ils ont souffert de la faim et de la soif, ils ont été persécuté, ils ont tué et ils ont été tué...

Ils ont enduré les calomnies, les moqueries...

Tout ça pour que nous puissions connaître la Vérité, pour que nous puissions connaître notre Seigneur, tout ça pour que nous ayons le choix. Merci à eux, merci au Prophète (saw), merci à tous ceux qui ont suivi son exemple et donné leur vie pour que le Message de l'Islam parvienne à tous. Que Dieu les élève ! Que Dieu les honore ! Et que nous soyons aussi reconnaissant que nous devrions l'être pour tout ce qu'ils ont fait pour nous.

Appliquer le savoir-vivre islamique quand on critique un musulman

Je suis étonnée (enfin, ça va me passer) de voir de quelle manière des musulmans et des musulmanes critiquent d'autres musulmans et musulmanes... C'est très souvent violent, agressif - voire haineux. Et surtout, c'est nominatif.

Le Prophète, sur lui la grâce et la paix, faisait des critiques générales : il s'attaquait à des comportements, à des paroles, à des idées, pas à des personnes.

Il disait : "Il y a des gens parmi vous qui disent ceci... qui font cela..." et les personnes concernées se reconnaissaient sans se sentir humilié, sans être montrées du doigt en public.

Aujourd'hui, c'est exactement l'inverse. Les musulmans (enfin, ceux qui s'adonnent à ce genre de sport) montrent du doigt des personnes, pas des comportements.

Ils vont dire : "Untel est un charlatan ! Untel est un ignorant ! Untel est un mécréant ! (en parlant d'un musulman) Untel est sorti de la Sunna ! Untel est dangereux ! Untel est fou ! Untel est douteux ! Untel est un égaré ! Untel ne connaît rien à rien ! Untel prend plaisir à parader à la télé ! Untel a fait de la prison ! Untel est passé à l'hôpital psychiatrique ! Untel est un plagiaire !"

Ce qui serait constructif, ce serait de supprimer les noms, de préciser les comportements que l'on juge illicite ou dangereux, et de dire comme le Prophète, sur lui la grâce et la paix : "Il y en a qui font ceci... qui disent cela... et pour telle ou telle raison, ce n'est pas bon."

Il ne suffit pas de se croire dans son bon droit pour avoir tous les droits... Il y a des règles à respecter, des principes à suivre. La critique n'est pas un jeu de massacre, ni un défoulement pour les nerfs. Ou du moins, elle ne devrait pas l'être...

D'une manière générale, il est toujours plus difficile de critiquer des idées et des comportements (en argumentant) que de coller des étiquettes. Mais c'est aussi beaucoup plus constructif.

Les étiquettes ne devraient être utilisées qu'à la dernière extrémité... actuellement, les musulmans les collent sans état d'âme sur n'importe qui, n'importe comment.

Il y a pourtant beaucoup de versets et de hadiths sur la médisance et la calomnie... alors pourquoi risquer de tomber dans des péchés aussi graves ? Alors que, pour se mettre en sécurité, il suffit de supprimer les noms ?

Si vous n'aimez pas Tariq Ramadan ou Harun Yayha ou Muhamad Al-Gazâli (etc.), rien ne vous empêche de critiquer leurs idées ou leurs comportements sans les nommer... et comme ça, si vous vous trompez, vous ne vous serez tombé ni dans la médisance, ni dans la calomnie. Vous aurez seulement fait une erreur d'appréciation, ce qui est tout de même nettement moins grave.

Mais voilà : critiquer des idées ou des comportements demande beaucoup plus de réflexion que de tamponner avec violence le nom de quelqu'un du cachet de "mécréant" ou de "charlatan" (ou de n'importe quelle autre épithète gracieuse et fleurie de ce genre).

Je sais ce que certains répondront... Qu'ils doivent nommer ceux qu'ils dénoncent, pour mettre en garde contre eux les pauvres musulmans sans cervelle qui sinon, risqueraient de tomber dans leurs filets et de succomber à leurs chants de sirène...

Toujours cet admirable souci de guider les masses ignares et stupides dans le droit chemin à coup de "PAS PAR ICI!!!" et de "SURTOUT PAS PAR LA!!!!" Ne lisez pas à droite, ne lisez pas à gauche, gardez les yeux collés sur la ligne en pointillée au milieu de l'autoroute et tout ira bien pour vous...

Oui, oui.

Il y en a qui seraient prêt à perdre leur âme (enfin, à risquer de la perdre) pour sauver celle des autres... Quel dévouement, c'est émouvant.

Et si on faisait un peu confiance aux cerveaux des gens, pour changer ?

Et si on lui de dire : "ne lisez surtout pas cet auteur", on argumentait un peu contre, pour changer ?

Et si, au lui de censurer les livres, on y répondait... on y répondait poliment ?

Un bon argument n'est pas étayé par une insulte, et un anathème ne remplacera jamais un raisonnement rationnel...

Et tiens, encore une idée :

Et si, au lieu de s'acharner sur les musulmans qui écrivent des livres, on essayait de délivrer le message de l'Islam à ceux qui ne l'ont pas encore reçu, comme le Prophète et ses compagnons l'ont fait toute leur vie ?
Juste une idée...

Que faire quand ça papote pendant le discours du vendredi en français ?

Voilà une question très concrète... et qui concerne je pense pas mal de musulmanes francophones.
Dans la mosquée de mon quartier, l'ambiance de la mosquée (côté femme) pendant le discours en français est très "salon de thé" : on se fait la bise, on distribue des dattes, et surtout, surtout, on cause.

Cette mosquée n'est pas un cas à part... La preuve, voici ce que j'ai trouvé sur le blog http://blog.jasmineandco.fr/:

"Arrivées à la mosquée, elles parlent, se racontent leurs journées. Pendant le khoutba en français, les «mamans» qui ne comprennent pas français, discutent."

Face à cette réalité-là, il y a trois possibilités :

1/ On peut persister à aller à la mosquée, et souffrir en silence, en rageant intérieurement contre les causeuses ;
2/ On peut laisser tomber, et faire la prière chez soi ;
Et... Quelle est la troisième possibilité ?... Vous devinez peut-être :
3/ On peut leur dire de se taire.

Ayant essayé les trois choix (dans cet ordre), j'aimerais vous faire part des effets qu'ils ont eu...

La première option est la pire. Car on sort de la mosquée avec le coeur plein de colère rentrée, et l'impression très désagréable d'être une victime impuissante des "autres", qu'on se met donc à détester... qu'on le veuille ou non.

La deuxième option est moins mauvaise. On prie tranquillement chez soi, on se concentre sur sa prière et pour le discours... Internet est plein de ressources.

Mais la troisième option est excellente !

Comme par hasard - il n'y a pas de hasard - c'est aussi celle qui demande le plus de courage... Pour des raisons évidentes, il est difficile de dire à un groupe de femmes qu'on ne connaît pas "taisez-vous". C'est extrêmement embarrassant. Enfin, ce qui est le plus embarrassant, c'est l'idée de le faire, car lorsqu'on l'a fait on se sent tellement... mieux.

En fait, je caricature un peu.
Je ne leur ai pas dit de se taire.
J'ai commencé par dire "chut" (pas très fort). Aucun effet.
Puis, j'ai demandé, après la prière, à la soeur responsable de la mosquée - enfin, qui avait l'air responsable - de faire taire les autres pendant le discours. Elle a dit "oui, oui" et la fois suivante, ça papotait toujours autant.
Puis j'ai dit "chut" plus fort. Un tout petit effet.
Puis, j'ai demandé à mon mari de parler à l'Imam... ce qu'il a fait.
Résultat ? Mieux, beaucoup mieux.
Mais deux semaines après, c'est reparti comme en quarante...
Puis, j'ai frappé dans mes mains pour les faire taire.
Résultat ? Moyen.
Puis, j'ai frappé dans mes mains et j'ai dit d'une voix forte : "ON ECOUTE LE DISCOURS".
Résultat ? Pas mal du tout ! Un quasi-silence.

Vous allez peut-être vous dire que ce n'était pas la peine de se donner tant de mal... et bien si, car après tout, si on n'essaye de corriger ce qui ne va pas et qui nous dérange dans nos propres mosquées, où le fera-t-on ? Et surtout, c'est très agréable de s'apercevoir que si, avec un peu de courage, on peut faire changer les choses... Suffisamment en tout cas pour que d'autres prennent courage, et disent à leur tour "chut" aux causeuses.

Tout ça peut paraître dérisoire... ça ne l'est pas. Nous sommes sensées prescrire le bien et proscrire le mal.
De toute évidence, que des soeurs discutent pendant le discours du vendredi et empêche les autres d'écouter, c'est mal. Alors qu'est-ce qu'on attend pour passer à l'action ?

Ceci dit, il m'a tout de même fallu deux ans pour m'y décider...

Mais je m'y suis décidée, et grâce à ce (petit) acte de courage, j'ai senti grandir ma confiance en moi de manière exponentielle...

Dans le droit chemin, le courage paie toujours.

Ne nous laissons pas mener par le nez comme des chameaux...

Nous, les musulmans, sommes trop frileux.
Nous n'osons pas penser par nous-mêmes.

Oui, il faut respecter les savants ; non, il ne faut pas les suivre aveuglément...
Quelqu'un qui me dit "ne lis pas ça, c'est mauvais pour toi" me donne très naturellement envie de lire ce qu'il m'interdit. Personne n'aime les limites. Sauf, peut-être, les moutons et les chameaux.

Nous devons accepter celles de Dieu, parce que Dieu est sage et que les limites qu'Il nous impose sont en réalité des garde-fou, des protections. Et nous devons accepter celles que le Messager de Dieu nous donne, parce qu'il est le Messager de Dieu. Mais nous ne devons pas en accepter davantage.

Un peu de courage - de courage intellectuel.
C'est le premier courage, celui dont découle tous les autres...
Un peu d'audace - un peu d'audace intellectuelle.

Arrêtons de nous prendre pour des imbéciles en laissant d'autres nous traiter comme des imbéciles incapables de juger par nous-mêmes.

Stupide, opprimée, dénuée de personnalité... Le cliché de la femme soumise

La notion de "soumission" a très mauvaise presse de nos jours... Si mauvaise presse, qu'il peut-être intellectuellement difficile de se revendiquer comme "femme soumise".

En tant que musulmane, nous sommes pourtant sensées être soumises à deux autorités :

1/ Dieu ;
2/ Notre mari si nous en avons un.

Dans cet ordre.

L'association NPNS a contribué à donner une très mauvaise image de la femme soumise... mais cette image existait depuis longtemps déjà. Elle existe depuis que le féminisme existe.

Examinons cette mauvaise image de plus près.

Dans l'imaginaire collectif, qui est imbibé de féminisme, la femme soumise a trois caractéristiques :

1/ C'est une femme stupide.
Une imbécile. Une crétine des Alpes.

2/  C'est une femme opprimée.
Une victime de la tyrannie masculine. Une écrasée de la vie qui souffre sous le pouvoir injuste de son méchant mari.

3/ C'est une femme sans personnalité.
Une carpette sans goût et sans saveur, totalement fade. Elle n'a aucun charisme, aucune aura, aucun charme : en termes de magnétisme, c'est l'équivalent d'un cachet d'aspirine.

Le premier point (femme stupide) repose sur le présupposé que pour choisir de se soumettre, il faut être idiote.
Le second point (femme opprimée) repose sur le présupposé que personne ne choisit de se soumettre, donc que la femme soumise ne choisit pas d'obéir, elle obéit parce qu'elle a peur, parce qu'elle n'a pas le choix, parce qu'elle est une victime.

Nous avons donc - déjà - une contradiction.

Si la femme soumise est une femme opprimée, elle n'est pas stupide, et si elle est tellement stupide qu'elle choisit d'être soumise, elle n'est pas opprimée. On ne peut être opprimé que par une autorité que l'on refuse.

Mais si se soumettre à Dieu, et à son mari, est un choix libre... un choix délibéré... un choix conscient... un vrai choix.... un choix volontaire...

On peut déjà supprimer la notion "d'oppression" de l'image de la femme soumise.

Et si se soumettre à Dieu, et à son mari, est un bon choix... un choix qui mène vers le Paradis...

On peut aussi supprimer la notion de "stupidité" de l'image de la femme soumise.

Choisir de faire ce qui nous permet de jouir d'un bonheur infini pour l'éternité, ce n'est pas de la stupidité, c'est au contraire la plus haute sagesse.

Il nous reste "sans personnalité".

Cette troisième pseudo-caractéristique résulte d'une confusion.

Une musulmane soumise n'est pas soumise à n'importe qui, ni à tous et à toutes.

Elle n'est soumise qu'à deux autorités :

1/ Dieu ;
2/ Son mari.

Et c'est précisément parce qu'elle obéit à ces deux autorités-là qu'elle trouve la force de résister à tous ceux qui cherchent à la contrôler, à la dominer...

Le croyant ou la croyante tire sa force de révolte contre tous les Pharaons du monde de sa soumission à Dieu.

Et la musulmane mariée qui est réellement soumise à son mari, tire de cette soumission la force de résister aux pressions exercées sur elle par la mode, les femmes, les autres hommes, la société dans laquelle elle vit, le qu'en-dira-t-on, etc.

Plus on est soumis d'un côté, plus on est rebelle de l'autre.

Inversement, plus on se soumet au Diable, à ses passions, etc., plus on se révolte contre Dieu...

Toute rebellion est la contre-partie d'une soumission ; toute soumission est la contre-partie d'une rebellion.

Devenir riche dans le droit chemin

Pour devenir riche, un(e) musulman(e) doit faire à peu près la même chose qu'un non-musulman...

à cette différence prêt, que certaines routes illicites lui sont barrées (les spéculations boursières, les emprunts avec intérêt, l'intérêt composé) - et tant mieux pour nous - et que, priant Dieu au moins cinq fois par jour, nous avons très souvent l'occasion de lui demander de nous rendre riche, et de nous accorder en même temps l'humilité et la sagesse qui nous permettront de faire le meilleur usage possible de nos richesses.

A priori, si Dieu donne à des gens qui ne Le connaissent pas, ou mal, Il devrait donner encore plus aux croyants qui L'adorent sans rien lui associer... à condition bien sûr que les croyants en question fassent ce qu'il faut pour cela, et soient persévérants. Dieu est avec ceux qui persévèrent.

Voilà un programme possible pour devenir riche :

D'abord, lire :
- Le succès selon Jack, de Jack Canfield (le titre original est bien meilleur, c'est "les principes du succès")
- La science de la richesse, de Wallace D. Wattles
-  Le millionnaire automatique, de D. Bach
- Le millionnaire minute
- Les secrets d'un esprit millionnaire, de T. Arv Eker
- Réfléchissez et devenir riche, de N. Hill
- Le succès par la pensée constructive

Il y a d'autres bons livres... j'en ai lu d'excellents qui ne sont pas encore traduits en français.

Ensuite, ou simultanément, mettre ses objectifs/rêves/projets par écrit.

Ensuite, changer son programme mental, acquérir la mentalité de la richesse, visualiser ses objectifs, etc.
Pour cela,

- Relire les livres et en lire d'autres sur la richesse
- Pratiquer les affirmations
- Pratiquer les questions (c'est plus efficace encore que les affirmations)
- Pratiquer l'EFT (des vidéos sur youtube)
- Pratiquer l'hypnose (si on en trouve de la bonne en français... moi j'écoute en anglais)

Ensuite, ou simultanément, passer à l'action en "planifiant sa vie et vivant son plan".

Et garder à l'esprit que les vrais obstacles, ce sont les obstacles intérieurs.
Les idées fausses, les préjugés que l'on a hérités...
La piètre estime de soi...
Etc.

Quand on pulvérise ces obstacles, on déblaie la route qui mène vers la richesse.

lundi 8 novembre 2010

Les djinns n'ont aucun pouvoir sur les hommes (syllogisme)

Un syllogisme est un raisonnement rigoureux, strictement logique, tel que :

1/ Tous les hommes sont mortels ;
2/ Socrate est un homme ;
3/ Donc, Socrate est mortel.

A l'âge d'or des musulmans et de l'Islam, ceux-ci étudiaient la logique... Si la communauté s'y mettait, nous aurions tous à y gagner.

Voici un syllogisme irréfutable qui démontre que les djinns n'ont aucun pouvoir sur les hommes :

1/ Etant donné que le Diable est plus puissant des djinns malveillants ;
2/ Etant donné que le Diable n'a aucun pouvoir sur les êtres humains ;
3/ Donc, aucun djinn n'a de pouvoir sur les êtres humains.

Pour ceux qui ne seraient pas convaincus par le point numéro 2, voici quelques versets du Coran :

combattez les alliés du Diable, car la ruse du Diable est, certes, faible. (Sourate Ennissa - 4, verset 76)

Et Satan a très certainement rendu véridique sa conjecture à leur égard. Ils l'ont suivi donc, sauf un groupe parmi les croyants. Et pourtant il n'avait sur eux aucun pouvoir si ce n'est que Nous voulions distinguer celui qui croyait en l'au-delà et celui qui doutait. (Sourate Saba - 34, versets 20-21)

Il n'a aucun pouvoir sur ceux qui croient et qui placent leur confiance en leur Seigneur. Il n'a de pouvoir que sur ceux qui le prennent pour allié et qui deviennent associateurs à cause de lui. (Sourate Ennahl - 16, versets 99-100)

"Dieu vous a fait une juste promesse et moi je vous ai fait une promesse que je n'ai pas tenue. Je n'avais absolument aucun pouvoir sur vous, si ce n'est que je vous ai appelé et que vous avez répondu à mon appel. Ne me faites donc aucun reproche et faites le vous à vous mêmes. Je ne suis nullement capable de vous sauver et vous êtes incapables de me sauver ..." (Sourate 14, Verset 22)

Mais - diront certains - on ne peut tout de même pas expliquer tout par la psychologie... comment expliquez-vous que certaines personnes se mettent à avoir une force surhumaine ou à parler dans des langues inconnues ?

La force "surhumaine" est en nous comme une potentialité.
L'esprit peut énormément sur le corps.

Une grand-mère qui vit son petit-fils coincé sous sa voiture la souleva facilement, alors qu'a priori, elle en était incapable...
Un jeune homme est mort de froid dans un wagon frigorifique éteint, où la température était normale, parce qu'il croyait qu'il allait mourir de froid...
Etc.

Quand aux langues inconnues, dans la mesure où elles sont inconnues, qu'est-ce qui les différencie d'un charabia pur et simple ?

Pour dire qu'il s'agit de langue (et pas de syllabes dénuées de sens) il faudrait l'enregistrer et la faire étudier par des spécialistes.
Si un de ces spécialistes identifiait le "discours" comme prononcé en égyptien ancien ou en indo-européen, et que ses collègues linguistes confirmaient, là oui, on devrait commencer à se poser des questions...

Mais que je sache, ce genre de recherche rigoureuse n'a jamais été mené.

On entend "Bourn nona axhiw schoirfutonnf schtroumpf !" et on dit "langue inconnue"...

C'est de la crédulité, de la superstition.

Quand à dire "tout ne peut pas s'expliquer par la psychologie", pour l'affirmer il faudrait d'abord bien savoir comment le cerveau fonctionne... et quelles sont ses potentialités... elles sont immenses, une personne peut même développer des personnalités multiples, et le résultat peut être tout à fait étonnant. Les capacités d'un être humain sous hypnose (en transe) sont bien plus grandes que ce qu'on imagine.

Qu'au cours d'une trance où une personne se croit possédée, celle-ci ait l'air réellement possédé est parfaitement logique... et si on la faisait passer au détecteur de mensonge, on découvrirait qu'elle dit la vérité.

L'imagination de l'être humain a des puissances insoupçonnées.

Le Diable n'a de pouvoir que sur ceux qui le prennent pour allié : autrement dit, sur ceux qui ont fait (consciemment ou inconsciemment) un pacte avec le diable.

samedi 6 novembre 2010

Réponse aux médisances dirigées contre Harun Yayha et considérations sur la calomnie

Harun Yayha a fait l'objet de nombreuses calomnies (=de gros mensonges), mais ce ne sont pas elles que je voudrais réfuter ici... car ce serait fait leur faire trop d'honneur, en leur faisant trop de pub.

Parlons plutôt des médisances dont il est la cible.

Qu'est-ce qui différencie une médisance d'une calomnie ? Une médisance peut contenir une part de vérité, tandis qu'une calomnie est tout simplement fausse. Et qu'est-ce qui différence une médisance d'une information valable ? La manière tronquée, tendancieuse et malveillante dont la médisance est présentée.

Prenons tout de suite un exemple.

Harun Yayha a passé par l'hôpital psychiatrique.
ça, c'est un fait.
Mais un fait isolé qui ne permet pas de savoir l'essentiel - c'est-à-dire pourquoi il s'y est retrouvé.


Ce fait va être présenté de manière tendancieuse (malveillante) dans des médisances.

Par exemple : "Harun Yayha est un charlatan qui sort de l'hôpital psychiatrique..."

Mais pour savoir pourquoi il en sort, il suffit de lire sa biographie. Et tout musulman(e) qui se respecte comprendra que son passage à l'hôpital psychiatrique est une épreuve qu'il a subi sur la route du Jihâd - épreuve dont Dieu lui tiendra compte.

Sa biographie ici.

Quant à l'étiquette "charlatan", elle relève de la calomnie pure et simple, d'autant qu'elle ne repose sur aucun fait (pour qu'on puisse parler de "charlatan" à propos de quelqu'un, il faut que l'individu en question réponde à certains critères précis.)

Prenons un deuxième exemple de médisance.

"Harun Yayha a trop d'argent... il se permet de faire des émissions payés sur des chaînes privés par des fonds inconnus... d'où lui vient sa fortune ?"

C'est de la médisance, car il y a là un fait (Harun Yayha est riche, ou du moins gagne et dispose de beaucoup d'argent) mélangé à une insinuation (son argent est illicite, il l'a obtenu par des moyens malsains).

Mais il suffit de réfléchir deux minutes à la vie d'Harun Yayha pour prendre conscience que cette insinuation est dénuée de la moindre crédibilité.

En effet, Harun Yayha est l'auteur de plus de 250 livres traduits dans 54 langues.

A-t-on vraiment besoin d'avoir des doutes sur la provenance de sa fortune ?

Ce serait aussi stupide que de dire : " J.K. Rowling s'est acheté un château fastueux avec des fonds inconnus".

Un auteur de best-sellers mondiaux n'a pas besoin de "fonds inconnus" pour disposer de beaucoup d'argent !

Quand on est capable de générer autant de richesse d'une manière aussi pure et licite qu'en écrivant des bons livres traduits dans le monde entier, on devrait être à l'abri de toute insinuation malveillante sur l'origine de ses fonds.

Mais comme la malveillance - et la jalousie - n'ont pas de limite, on essaie de jeter le soupçon sur l'origine de sa fortune, alors que cette origine est complètement évidente !

Il est significatif de noter que, parmi les calomnies et les médisances dont Harun Yayha fait l'objet, beaucoup sont les mêmes que celles dont le Prophète (que la grâce et la paix soient sur lui) fut l'objet.

On a accusé le Prophète (saw) d'être un fou = on a enfermé Harun Yayha à l'hôpital psychiatrique pour le faire passer pour un fou

On a accusé le Prophète (saw) de séparer les  jeunes gens de leurs riches parents = on a accusé Harun Yayha de la même chose (on lui a même fait un procès à ce sujet)

On accuse le Prophète (saw) d'être un pédophile = on accuse Harun Yayha d'être un pédophile

On a accusé le Prophète (saw) de se faire dicter le Coran par quelqu'un = on accuse Harun Yayha de ne pas être l'auteur de ses livres

Et il y a d'autres points communs entre le Prophète (saw) et Harun Yayha :

Le Prophète (saw) a guidé les gens en masse vers l'Islam = actuellement, Harun Yayha est probablement le musulman qui  guide le plus de gens vers l'Islam (par ses livres, films, etc.)

Le Prophète (saw) a détruit le pouvoir des idoles = Harun Yayha est en train de détruire le pouvoir de cette grande idole moderne qu'est la théorie de l'évolution

Le Prophète (saw) était doux et incitait à la douceur, il rassemblait les musulmans = Harun Yayha est doux et incite à la douceur, il rassemble les musulmans

Le Prophète (saw) a joué un rôle politique décisif et majeur = Harun Yayha joue un rôle politique bénéfique lui aussi, en diffusant des idées constructives sur l'union islamo-turque, etc.

Bien sûr, je ne mets pas Harun Yayha sur le même pied que le Prophète, que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui. Le Prophète est le meilleur être humain sur cette planète, du début à la fin des temps. Personne n'a son niveau.

Mais la vie et l'oeuvre d'Harun Yayha montrent qu'il est au service de Dieu, et qu'il est extrêmement efficient dans son Jihâd. Au strict minimum, ça mérite le respect.

Les musulmans qui font circuler médisances et calomnies contre Harun Yayha sont à mes yeux des égarés, des jaloux, ou des gens mal informés et quelque peu superficiels qui oublient ces versets du Coran :

11. Ceux qui sont venus avec la calomnies sont un groupe d'entre vous. Ne pensez pas que c'est un mal pour vous, mais plutòt, c'est un bien pour vous. A chacun d'eux ce qu'il s'est acquis comme pêché. Celui d'entre eux qui s'est chargé de la plus grande part aura un énorme châtiment.
12. Pourquoi, lorsque vous l'avez entendue [cette calomnie], les croyants et les croyantes n'ont-ils pas, en eux-mêmes, conjecturé favorablement, et n'ont-ils pas dit : "C'est une calomnie évidente ?"
13. Pourquoi n'ont-ils pas produit [à l'appui de leurs accusations] quatre témoins ? S'ils ne produisent pas de témoins, alors ce sont eux, auprès de Dieu, les menteurs.

14. N'eussent-été la grâce de Dieu sur vous et Sa miséricorde ici-bas comme dans l'au-delà, un énorme châtiment vous aurait touchés pour cette (calomnie) dans laquelle vous vous êtes lancés,
15. quand vous colportiez la nouvelle avec vos langues et disiez de vos bouches ce dont vous n'aviez aucun savoir; et vous le comptiez comme insignifiant alors qu'auprès de Dieu cela est énorme.
16. Et pourquoi, lorsque vous l'entendiez, ne disiez-vous pas : "Nous ne devons pas en parler. Gloire à Toi (ò Dieu) ! C'est une énorme calomnie" ?
17. Dieu vous exhorte à ne plus jamais revenir à une chose pareille si vous êtes croyants.
18. Dieu vous expose clairement les versets et Dieu est Omniscient et Sage.
19. Ceux qui aiment que la turpitude se propage parmi les croyants auront un châtiment douloureux, ici-bas comme dans l'au-delà. Dieu sait, et vous, vous ne savez pas.

Ce serait faire preuve d'une dangereuse insouciance que de croire que ces versets ne s'appliquent qu'à la calomnie dont Aïcha a été victime. Les versets du Coran sont valables jusqu'à la fin du monde, et pour n'importe quelle situation similaire à celle qui fut l'occasion de la révélation.

Autrement dit, ces versets s'appliquent à toute calomnie dirigée contre un croyant vertueux ou une croyante vertueuse et propagée par les musulmans eux-mêmes sans que ceux-ci y prêtent la moindre importance.

Mais - direz-vous peut-être - comment puis-je être sûr que Harun Yayha est un croyant vertueux ?...

Cette objection n'est pas recevable, car en Islam, on n'a pas le droit de faire des suppositions malveillantes contre un frère ou une soeur. De plus, quand on connaît un peu la vie d'Harun Yayha et qu'on a lu ses livres, la seule supposition logique qu'on ait le droit de faire, c'est que c'est un homme très pieux.

vendredi 5 novembre 2010

Il faut lire Harun Yayha

Je suis affligée par les arguments que de nombreux musulmans avancent pour traiter le grand Harun Yayha de "charlatan" et pour interdire, ou déconseiller, la lecture de ces livres...

Voici le raisonnement :

1/ Harun Yayha n'est pas scientifique - mais il écrit des livres sur la science

2/ Harun Yayha n'est pas historien - mais il écrit des livres sur l'histoire

3/ Harun Yayha a inventé une théorie "Matrix" selon laquelle les choses palpables ne sont pas réelles

4/ Harun Yayha ne cite pas les grands savants 

Donc...
 

Harun Yayha est un charlatan - c'est-à-dire "une personne habile qui trompe sur ses qualités réelles et exploite la crédulité d'autrui pour s'enrichir ou s'imposer."

Comme souvent chez nous (les musulmans), les prémices sont plus ou moins justes mais la conclusion ne suit pas du tout. [Où est-il le temps où les musulmans potassaient assidument la logique ?... snif.]

Reprenons donc les arguments l'un après l'autre, et j'espère que lorsque vous aurez fini de lire cet article, vous comprendrez que vous n'avez aucune raison de ne pas lire Harun Yayha - et que vous avez, au contraire, d'excellentes raisons de le lire.

1/ "Harun Yayha n'est pas scientifique"

Que veut-on dire quand on dit que Harun Yayha "n'est pas scientifique" ?
Qu'il n'a pas une tournure d'esprit scientifique ? Assurément, il suffit de lire l'un de ses livres ou même d'en consulter les titres pour comprendre que si, il a une tournure d'esprit scientifique, très scientifique. Qu'il n'a pas de connaissances en science ?
Bien sûr que si, il en a, il est très calé sur la théorie de l'évolution, le système immunitaire, etc., tous les sujets qu'il aborde sous l'angle scientifique.

Alors que veut-on dire quand on dit qu'il n'est pas scientifique ?

Qu'il n'a pas suivi à l'université un cursus scientifique. Il n'a pas fait un deug, une licence, une maîtrise, un master... en sciences.

Mais dans la mesure où il n'a jamais prétendu le contraire, je ne vois pas très bien pourquoi on le lui reproche.

Enfin si, je vois : les musulmans qui accusent  Harun Yayha de ne pas être un scientifique considère qu'un (ou des) DIPLOMES sont la PREUVE décisive que l'on sait de quoi on parle : Harun Yayha n'a pas de diplôme dans le domaine scientifique... donc il dit n'importe quoi quand il parle de science.

Mais alors, si je suis ce raisonnement, n'importe quel évolutionniste bardé de diplômes a forcément raison quand il affirme que nous sommes les cousins germains des orang-outangs ?...

Vous, cher frère ou chère soeur, vous n'avez jamais rencontré un crétin diplômé ?
Un imbécile bouffi de ses certitudes qui raisonnait mal non seulement quand il parlait de la pluie et du beau temps, mais même de son propre domaine ?

Moi, oui.
J'en ai rencontré plein.

Par exemple dans le domaine où j'ai le plus de diplômes (la littérature), j'ai rencontré d'autres diplômés qui s'enivraient de leurs propres blabla et qui raisonnaient comme des fer à repasser.

Les évolutionnistes qui accumulent les diplômes, le titres honorifiques et les distinctions ne sont pas rendus intelligents et sages par tous ces bouts de papier - ils sont seulement rendus plus arrogants.

Et inversement, il y a toujours eu des génies qui, sans diplôme d'aucune sorte, ont excellé dans le domaine où ils se sont spécialisés... Léonard de Vinci n'était pas "scientifique" : il n'avait pas le moindre diplôme en science. Et la liste des grands savants qui ne furent pas "scientifiques" (au sens "diplômé") est fort longue.

Un diplôme n'est qu'un bout de papier délivré par l'administration d'une Université à la suite d'examens plus ou moins difficiles et plus ou moins pertinents. Parfois les présupposés sur lesquels reposent le contenu des cours et les questions posées à l'examen sont complètement erronés... ça arrive plus souvent qu'on ne l'imagine.

Tout le monde n'a pas envie de gagner ce bout de papier, qui ressemble un peu au pompom du manège : il est coloré et attirant, mais au final, il ne donne droit à rien d'autre qu'un tour de manège supplémentaire...

Personnellement, quand je repense à tout le temps que j'ai passé pour décrocher mes propres pompoms multicolores, j'ai un peu l'impression de l'avoir perdu, mon temps.

Harun Yayha n'a pas de diplôme scientifique, mais ce qu'il dit lorsqu'il montre les failles de la théorie de l'évolution, du système immunitaire, etc., n'en est pas moins vrai...

Je rappelle aussi à toute fin utile que le Prophète - Que Dieu lui accorde la grâce et la paix - n'avait aucun diplôme de Prophétie.

Et il n'avait pas non plus de signe ostentatoire de Prophétie : pas d'ange claironnant à ses côtés, par de richesses surnaturelles, pas de gros miracles spectaculaires... On aurait très bien pu lui reprocher de n'être pas "qualifié" pour s'exprimer en tant que Prophète - et c'est d'ailleurs ce qu'on lui a reproché :

"Comment quelqu'un qui marche dans les marchés comme nous, pourrait-il être un Prophète ?..."

Nous, musulmans, n'en croyons pas moins le Prophète - sur lui la grâce et la paix -, parce que ce qu'il dit est vrai et que nous sommes capables de nous en rendre compte en nous servant de notre propre cerveau.

Dieu nous a donné une tête pour que nous nous en servions, pas pour que nous fassions aveuglément confiance à toute personne munie de certains diplômes... ni pour que nous nous méfiions aveuglément de toute personne dépourvue de certains diplômes.

Bref, Harun Yayha n'a pas suivi un cursus scientifique à l'université (à l'époque c'est l'art qui l'intéressait) mais ça ne fait de lui ni un charlatan - puisqu'il n'a jamais menti sur son cursus - ni un incompétent : il est très fort pour montrer les failles de la théorie de l'évolution ou la sagesse et la toute-puissance de Dieu dans ses merveilleuses créations. Les informations scientifiques qu'il donne dans ses livres sont parfaitement exactes, et même ceux qui le détestent n'ont rien trouvé à y redire.

Exit le premier argument.

Passons au second.

2/ "Harun Yayha n'est pas historien"

Qu'est-ce qu'un historien ?

D'après les dictionnaires, c'est "Celui, celle qui se consacre à l'histoire, qui raconte, analyse des faits, des aspects du passé, rédige des ouvrages d'histoire, enseigne cette discipline."

Selon cette définition, Harun Yayha est indiscutablement un historien.
Il raconte, analyse des faits, des aspects du passé, et rédige des ouvrages d'histoire.

Mais - là encore - il n'a pas de diplôme en Histoire...

Autrement dit il n'a pas suivi les rails quelque peu abrutissants d'une formation universitaire.

De l'analyse de ces deux arguments, il ressort que :

1/ Harun Yayha n'a pas de formation universitaire en science et en histoire, ce qui ne l'empêche pas d'être un vulgarisateur scientifique très compétent, très logique et très clair et un excellent historien ;

2/ De nos jours, beaucoup de musulmans accordent une importance démesurée aux diplômes, qu'ils prennent pour des preuves de compétence et de sagesse.

Les diplômes ne sont pas des preuves de compétence et de sagesse.

Les diplômes sont des preuves qu'on a réussi certains examens - rien de plus !
Dans un monde idéal qui n'existe pas, ils seraient peut-être cela (des preuves de compétence et de sagesse), mais ce monde n'existe pas et n'a peut-être jamais existé.

Pour obtenir un diplôme, dans n'importe quelle domaine, il faut seulement mémoriser un certain nombre de faits et de théories (et parfois, de pseudo-faits et de pseudo-théories, autrement dit de mensonges). Le premier crétin en est capable, s'il a de la mémoire et qu'il est bûcheur.

S'il fallait que je choisisse entre deux livres, dont l'un a été écrit par un auteur très diplômé et très bête, et l'autre par un auteur non-diplômé et très sage, je choisirais le second.

Et s'il fallait que je choisisse entre deux livres, dont l'un a été écrit par un auteur sage et diplômé, et l'autre par un auteur sage et non-diplômé, je choisirais le plus sage des deux.

Je me fiche des diplômes et vous feriez bien, cher frère ou chère soeur, de vous en ficher aussi.

Dieu a dit : "Ne vous attribuez pas des diplômes de vertu, Dieu sait vraiment ceux qui sont sur le droit chemin et ceux qui ne le sont pas" 

Et si tous les diplômes avaient aussi peu de valeur que les diplômes de vertu ?...

Et s'il n'y avait aucun cursus officiel qui débouchait sur la connaissance ?...

Et si la route du savoir, comme la route de la foi, était une route personnelle et individuelle par essence ?...

Je pose les questions sans être sûre des réponses.

Mais il me semble que quelqu'un qui cherche de bonne foi la connaissance ne suit pas une autoroute où l'on peut mettre  le pilote automatique... Il me semble que d'une manière ou d'une autre, quelqu'un qui cherche la connaissance suit son propre chemin, se fraie sa propre route à coups de machette dans la jungle de l'ignorance et de l'erreur.

Venons-en au troisième argument.

3/ Harun Yayha a inventé une théorie "Matrix" selon laquelle les choses palpables ne sont pas réelles

Effectivement, il est l'auteur d'une théorie de ce genre (le genre matrix).
On peut ne pas être convaincu par cette théorie.
Moi, je ne le suis pas.
Mais primo, cette théorie n'occupe qu'une petite place dans ses livres, et secundo, il ne la mélange pas avec son sujet principal, puisque dans la plupart des cas, il lui réserve quelques pages à part à la fin de ses ouvrages.

Est-ce que, sous prétexte que sur un sujet bien précis, la réalité du monde matériel, Harun Yayha a élaboré une théorie discutable (mais qui ne contredit en rien les piliers de la foi, soi dit en passant) il faut s'obséder sur ce détail et oublier ce qui fait l'essentiel de son oeuvre ?...

C'est faire comme quelqu'un qui, devant une belle robe blanche, se focaliserait sur une minuscule tâche près de l'ourlet, et déciderait que la robe est sale, noire, et qu'il faut la jeter...

Passons au quatrième argument :


4/ Harun Yayha ne cite pas les grands savants 

Je vais peut-être vous étonner, mais moi je trouve que c'est tout à son honneur.
Il ne cite pas les grands savant, ça veut dire quoi ?
ça veut dire qu'il ne tombe pas dans le psittacisme lamentable qui caractérise tant de livres écrits par des musulmans de nos jours.
ça veut dire qu'il a assez d'idées et de personnalité pour ne pas se réfugier derrière la pensée de quelqu'un d'autre, comme tous ses auteurs craintifs qui ne sont même pas capable d'avancer une idée originale.
ça veut dire qu'il apporte quelque chose de neuf.
ça veut dire qu'il a un cerveau fécond.

Beaucoup d'auteurs se contentent d'accumuler les citations du Coran, de la Sounna, et des savants qui les précèdent : au lieu faire leur miel de toutes ces fleurs, ils les classent dans un herbier.

En tant que lectrice, je n'ai pas besoin qu'on me répète ce que untel ou untel a dit il y a trois siècles... si je voulais lire untel, je lirais directement untel.

Harun Yayha cite et s'appuie sur le Coran et la Sounna. Je ne vois pas très bien ce qu'on peut lui demander de plus. Il ne cite pas les grands savants parce qu'il a mieux à faire : élaborer sa propre pensée. C'est un penseur original, c'est quelqu'un qui réfléchit.

Je rappelle que Dieu dit dans le Coran :

"Et vers toi, Nous avons fait descendre le Coran, pour que tu exposes clairement aux gens ce qu'on a fait descendre pour eux et afin qu'ils réfléchissent." 

Autrement dit, les croyants sont sensés réfléchir par eux-mêmes (je dis "par eux-mêmes", car par définition, il n'y a pas d'autre façon de réfléchir ; quand on ne réfléchit pas par soi-même, on ne réfléchit pas du tout, on se contente de répéter comme un perroquet ce que d'autre disent.)

Voilà pour les arguments contre Harun Yayha...

Et maintenant, j'aimerais répondre à ceux qui disent : "vous pouvez lire Harun Yayha, mais pas quand vous êtes au début de la route. Attendez d'avoir une base solide de connaissances avant de vous y mettre, car sinon vous risquez de dévier à cause de ses idées".

Cette crainte est injustifiée.

Beaucoup de gens - énormément de gens - se sont convertis à l'Islam grâce à Dieu d'abord, et grâce aux livres d'Harun Yayha ensuite. Je me suis convertie à l'Islam après avoir lu "Le mensonge de l'évolution" (et d'autres livres d'Harun Yayha). Les livres d'Harun Yayha ne m'ont pas fait dévié - ils m'ont guidé. Ils ne m'ont pas égaré, ils m'ont éclairé. Et ses excellents films, gratuits au téléchargement sur son site, ont augmenté ma foi.

Je suis d'accord pour dire que certains livres sont à éviter au début de la route (ceux où la vérité et le mensonge se mêlent) mais les livres d'Harun Yayha n'en font pas partie.

Dans les livres d'Harun Yayha, presque tout est bon.

Et la petite partie qui est discutable - principalement les considérations sur la réalité du monde matériel - n'ont pas un rapport direct avec la foi et/ou ne concerne que des tout petits détails.

Harun Yayha est un auteur clair, éclairant, logique, convaincant, et dont la foi profonde stimule la foi du lecteur.
On peut ne pas aimer ses livres (chacun ses goûts), mais je trouve vraiment très dommage de refuser de les lire parce que d'autres ont dit qu'ils ne fallaient pas les lire.

En tant que croyant ou croyante, on est sensé être doté d'un cerveau opérationnel qui nous permet de faire le tri. D'autant que nous avons le Coran et la Sounna comme balances où peser les arguments qu'on nous présente.

Les mecquois disaient aux pélerins : "n'écoutez surtout pas Mouhammad, il va vous ensorceler et vous faire dévier". Du coup, l'un d'eux se mit carrément du coton dans les oreilles pour ne pas risquer de l'entendre...

Refuser de lire Harun Yayha parce qu'on nous a mis en garde contre lui, n'est-ce pas faire preuve du même genre de frilosité ?

Le pélerin qui s'était mis du coton dans les oreilles finit par l'enlever car il se dit à lui-même : "Je suis un homme sage et avisé et en tant que tel je suis capable de faire la différence entre le beau et le laid, le vrai et le faux. Je vais écouter cet homme et s'il ce qu'il dit est juste, je l'accepterai ; si ce qu'il dit est faux, je le rejetterai."

Il a écouté le Prophète (que la grâce et la paix soient sur lui) et il s'est converti.

Je pense que nous, musulmans, aurions beaucoup à gagner à raisonner comme cet homme, et à nous dire :

"J'ai une tête, je sais m'en servir, je suis capable de faire la différence entre le beau et le laid, le vrai et le faux. Qui plus est, j'ai le Coran et la Sounna comme criterium du vrai et du faux. Je vais écouter cet homme [Harun Yayha] et s'il ce qu'il dit est juste, je l'accepterai ; si ce qu'il dit est faux, je le rejetterai".

Si nous voulons devenir des croyants forts (et le croyant fort est meilleur et plus aimé de Dieu que le croyant faible), nous devons apprendre à oser, faire preuve de curiosité, nous servir de notre intelligence, et nous fier à notre propre jugement.

Et maintenant, voici ma réponse à une objection qu'on ne manquera pas de me faire.

L'objection, c'est : "Mépriser les diplômes, croire qu'on n'a pas besoin de citer les grands savants, et se servir de sa propre tête sans suivre un ouléma, c'est de l'arrogance !... Sois humble !"

Ce n'est pas de l'arrogance.

L'arrogance, c'est de mépriser les autres et de ne pas accepter une vérité qui vient de quelqu'un d'autre.

Croire aveuglément tout ce que dit un "grand savant" ou refuser d'écouter un "charlatan" simplement parce que le gens autour de nous disent c'est un grand savant, c'est un charlatan, ce n'est pas de l'humilité, c'est de la faiblesse ou quelque chose de pis.

Dans la tombe, les anges demanderont : "qui est cet homme ?", certains répondront : "c'est le Prophète, j'ai lu son livre et j'ai cru à son message", tandis que d'autres répondront : "Je ne sais pas. Les gens ont dit c'est le Prophète et j'ai répété ce qu'ils disaient..."

Qu'est-ce que cela signifie ?
Cela signifie que les gagnants auront lu et vérifié, qu'ils ils auront réfléchi par eux-mêmes, tandis que les perdants n'auront ni lu, ni vérifié, ni réfléchi par eux-mêmes. Ils auront répété bêtement ce que disaient les autres.

Par sécurité, mieux vaut donc lire, vérifier et réfléchir par soi-même autant que possible dans tous les domaines. C'est la solution la plus sûre, celle qui nous protège contre le Feu.

Tandis que croire les réputations et se fier aux "on dit" est la solution la plus incertaine, la plus dangereuse - celle qui risque de nous faire goûter à l'Enfer.

Notez qu'il est plus difficile (et plus long) de lire, vérifier et réfléchir que de croire les rumeurs, mais n'est-ce pas logique ?

Le chemin qui mène au Paradis est un chemin qui monte. Il n'est pas pour les paresseux.

C'est pourquoi je vous dis :

Lisez Harun Yayha et faites-vous une opinion PERSONNELLE.

Et peut-être que lorsque vous l'aurez lu, vous n'accepterez plus qu'on médise de lui devant vous.

mercredi 3 novembre 2010

De quoi avons-nous besoin ? (Réponse à une objection)

L'objection (qui est une objection au développement personnel), la voilà : "Notre belle religion pratiquée comme il se doit nous apporte tout cela naturellement".

Le raisonnement est le suivant :

1/ Le développement personnel sert à développer la confiance en soi ;
2/ L'Islam développe la confiance en soi ;
3/ Donc les musulmans n'ont pas besoin du développement personnel.


Et maintenant, transposons ce raisonnement dans un autre domaine, pour voir s'il tient la route :

1/ Se faire faire un plâtre permet de soigner et guérir quand on a une jambe cassée ;
2/ La médecine prophétique permet de soigner et guérir ;
3/ Donc, les musulmans n'ont pas besoin de se faire faire un plâtre quand ils ont une jambe cassée.

Mais comme le raisonnement numéro 2 est (légèrement) différent du raisonnement numéro 1, prenons un autre exemple.

1/ Gagner de l'argent permet d'obtenir ce que l'on désire ;
2/ Demander à Dieu permet d'obtenir ce que l'on désire ;
3/ Donc, quand on demande à Dieu on n'a pas besoin de gagner de l'argent pour obtenir ce que l'on désire.

Là, le raisonnement est exactement le même... et j'espère que vous serez d'accord avec moi, cher lecteur ou chère lectrice, pour reconnaître qu'il ne vaut pas tripette.

Dieu nous demande de lui demander, mais il nous demande aussi de nous bouger - et il n'y a ni contradiction, ni même opposition, entre la prière et l'action. Les deux se soutiennent et se complètent.

Le développement personnel n'est rien d'autre qu'un moyen et qui veut la fin veut les moyens - tous les moyens licites !

Dire "Je n'ai pas besoin du développement personnel pour réussir ma vie", c'est comme dire "je n'ai pas besoin de cuillère pour manger ma soupe".

C'est littéralement vrai, mais POURQUOI diantre se priver du développement personnel ou d'une cuillère ? C'est tellement plus pratique !

On n'a pas non plus besoin d'une machine à laver pour laver ses habits... n'empêche que ça permet de les laver plus vite, et mieux.

Alors pourquoi s'interdire d'utiliser ce qui nous simplifierait la vie ?

Je rappelle le hadith authentique :

"Recherche avec énergie tout ce qui te fait du bien, demande aide à Dieu et ne faiblis jamais".

Le Prophète n'a pas dit :

"Abstiens-toi de tout ce qui te fait du bien si tu peux t'en passer..."

L'Islam n'est pas la religion de Diogène, qui jetta son dernier ustentile de cuisine (une cuillère je crois) quand il vit qu'un garçon buvait l'eau de la rivière dans le creux de sa main !

L'Islam est la religion de ceux qui cherchèrent et trouvèrent la science sans relâche partout où elle était... et qui s'en servirent !

Vous êtes musulman ? Réfléchissez et devenez riche !

Que nous manque-t-il, à nous musulmans, pour devenir ce que nous pourrions et devrions être, c'est-à-dire des guide pour toute l'Humanité ?

Plein de choses certainement...

Et en tout premier lieu, le développement personnel.

Je sais bien que ce que certains répondront : "Il y a TOUT dans l'Islam ! Il y a TOUT dans le Coran ! Pourquoi allez prendre des leçons chez des mécréants ? Nous n'avons pas besoin d'eux !"

S'ils étaient si stupides, et si les musulmans étaient si sages, pourquoi ce sont eux, et pas nous, qui ont le pouvoir ?

Dieu serait-il.... injuste ?
Aurait-Il abandonné les croyants ?

Non, bien sûr ! Dieu est juste, et s'Il donne (pour l'instant) le pouvoir à des non-musulmans, et refusé le pouvoir aux croyants, c'est que ces non-musulmans-là ont des qualités qui font défaut aux croyants.

Des qualités telles que la rigueur, la ponctualité, le sens des responsabilité, etc.

D'où tiennent-ils ces qualités ?

Non, ce n'est pas génétique...

Cela vient de leur manière de penser, voilà d'où ça vient.

Si les musulmans étaient assez sages, et assez humbles, pour récupérer ce qui leur manque, pour se mettre à l'école de ceux qui leur sont tellement supérieurs dans certains domaines (pas dans tous), ils deviendraient aussi efficaces, créatifs, et oui, intelligents, que ceux qui aujourd'hui dirigent le monde.

La Vérité ne suffit pas. Il faut aussi savoir s'en servir.

Le développement personnel est ce qui manque aux Musulmans.
C'est aussi le point fort des Américains.

Dieu n'a pas dit : "Ne lis que le Coran", ni "étudie le Coran et les hadiths, et sois un ignorant dans tous les autres domaines", ni "n'apprends surtout pas à réussir ici-bas, sinon tu vas rater l'au-delà", non. Dieu a dit :

"LIS !"

Une injonction qu'il faut prendre dans son sens le plus large... Lis, c'est-à-dire, renseigne-toi, cherche, furète, sois curieux, documente-toi, informe-toi, cherche à comprendre...
Sois un être humain complet : sers-toi de ta tête !

Et pour revenir au sujet de ce post : si vous êtes musulman, mettez-vous au développement personnel, lisez "Réfléchissez et devenez riche" (le classique de Napoleon Hill) et d'autres livres du même genre, devenez riche, et faites quelque chose de constructif et d'utile pour tout le monde avec cet argent. Bref, agissez !
Que notre passage sur terre soit plus qu'un "je me tourne les pouces dans la salle d'attente en attendant le grand départ". Nous n'avons qu'un temps limité sur cette terre : tirons-en le maximum ! Gagnons l'ici-bas et l'au-delà, et faisons de nos vies une source de bienfait pour les autres, et pour nous-mêmes.

La possession par les djinns : même pas vrai !

Voici un bon article qui déconstruit le mythe obscurantiste de la possession par les djinns :

http://www.bladi.net/forum/163475-possession-djinns-deconstruction-mythe/

Un raisonnement très simple devrait d'ailleurs suffire pour comprendre que cette possession est impossible.
- Tout être humain est responsable de ses actes devant Dieu (sauf les fous et les somnambules) ;
- La possession est la prise de contrôle d'un être humain par un être invisible - l'être humain n'est, du coup, plus responsable de ses actes ;
- Nous ne sommes responsables que de ce qui est en notre pouvoir ;
Donc, nous ne sommes pas "possédables" par des djinns.

A moins bien sûr que nous fassions confiance au diable... Dans ce cas là, le diable prendre le pouvoir sur nous, mais ce n'est rien de plus que la conséquence de notre choix, et au jour du Jugement dernier, il dira très justement : "Je n'avais aucun pouvoir sur vous, si ce n'est que je vous ai appelé et que vous m'avez suivi". 


Autrement dit, il n'y a "possession" (au sens large) que pour ceux qui placent leur confiance dans le Diable. Et cette possession est alors consentie. De même qu'on peut aussi donner à un autre être humain les pleins pouvoirs sur soi, le laisser diriger sa vie à sa guise... mais il s'agit toujours de notre choix de démissionner et de lui confier la barre.

Pour parodier une citation connue, "les djinns ne sont grands que parce que nous sommes à genoux : levons-nous !"


Ceux qui s'imaginent possédés devraient donc se demander à qui ils font confiance : à Dieu, ou au Diable ?...

S'ils font confiance à Dieu, ils ne sont pas possédés par un djinn. D'ailleurs, s'ils font vraiment confiance en Dieu, ils ne sont pas la proie de ce genre de fantasmes et ne se posent même pas la question.

S'ils font confiance au Diable, la possession est une possibilité - presque une certitude.

Mais pas au sens où un djinn s'est introduit en eux de force pour leur faire dire et faire le contraire de ce qu'ils veulent, non. Au sens où ils ont écouté et cru les suggestions du Diable, qui leur chuchote "tu n'es pas responsable de tes actes... tu n'es qu'une marionette irresponsable entre les mains d'un djinn tout puissant... Tu DOIS faire ce que je te dis de faire... C'est le djinn qui te contrôle... Tu n'as aucun pouvoir sur ta propre vie..."

Dans ce cas le remède est simple : se tourner vers Dieu, faire confiance à Dieu, et prendre la responsabilité de ses paroles et de ses actes (au lieu de prêter à un djinn bouc émissaire ses propres mauvais penchants et mauvais instincts, et jouer à se faire peur en oubliant sa part de responsabilité pour se voir comme une victime passive du djinn.)

Ceci dit, il y a un point où je ne suis pas d'accord avec l'auteur de l'article, c'est quand il affirme que les problèmes psychologiques sont du ressort des psychiatres.
C'est vrai en théorie, mais en pratique, les psychiatres n'ont rien de bon à proposer à ceux qui souffrent mentalement et moralement. Les antidépresseurs sont des drogues dangereuses portant le nom de "médicament" - pas une thérapie digne de ce nom. Et les électrochocs bousillent le cerveau.

Parler de "maladie mentale", c'est entrer dans le jeu (malsain) de la psychiatrie, alors que l'existence des maladies mentales reste à prouver...

Le(s) seul(s) vrai(s) remède(s) aux problèmes psychologique, c'est :

1/ La foi ;
2/ Le développement personnel.